Depuis plusieurs jours, je n'ai pas bcp écrit, mais j'avance sur mon parcours. Henriette m'a accompagné sur une partie du chemin, pendant que Doudou faisait la voiture balai, au cas où. Il est vrai qu'il faisait tellement chaud, qu'on aurait pû finir en camion.

Puis les Doudous sont repartis et j'ai repris seule mon Chemin. Je suis arrivée hier a Eauze, et aujourd'hui je vais finir mon étape en direction de Nogaro (circuit). Je traverserai Nogaro demain et irai dormir un peu plus loin.

Je traverse de nombreuses villes avec des arènes. Elles sont typiques de la région de l'Armagnac et des Landes et sont dédiées à la pratique de la course landaise. Ce sport traditionnel des Gascons est aujourd'hui encore l'évènement central des fêtes de villages.

Cette forme de tauromachie se distingue par deux particularités : elle se pratique quasi exclusivement avec des femelles et non des taureaux ; il n'y a pas de mise à mort de l'animal, ni pendant la course ni après. Sur la piste, outre l’animal, il y a l’écarteur qui, placé au centre de l'arène, appelle la vache qui fonce alors sur lui. Au dernier moment, par un mouvement du corps (nommé « écart »), l’homme pivote sur lui-même et fait passer la tête de la vache au creux de ses reins. Il y aussi le sauteur, souvent un gymnaste, qui s’élance en courant vers la vache et passe au-dessus d’elle.

Je n'ai pas l'occasion d'assister à tout cela.

Pour le moment, on traverse des champs de maïs, de tournesols et des vignes.

Mais les paysages dans le Gers n'ont rien d'extraordinaire. J'ai enfin mangé du magret de canard hier soir. Mais j'ai hâte de quitter ce département. Le chemin est très mal balisé, il n'y a aucun espace pour que les pèlerins s'abritent de la pluie ou du soleil.

On fait dans ça, bien sûr, mais les autres départements sont plus accueillants.

A bientôt